[ Petite princesse, ma beauté, ma promesse...Ma petite faiblesse ] ( Benjamin Biolay - Dans la Merco Benz )
( Décadence : Etat de ce qui commence à tomber, affaiblissement, déclin. ) ( Ingénue: Qui agit avec innocence et naïveté. )
Ces deux mots me trottent dans la tête, je les aime, je les chéris, je les tourne et retourne dans ma tête, les fait danser en cercle...Ils me sont venus inconsciemment, comme ça, sans prévenir. Ce que je me demande c'est le pourquoi de ces mots là.
"Décadence" ? La décadence, MA décadence ? C'est la frontière. C'est le déclin du cercle incertain qui glissait peu à peu vers une ligne définie, qui s'étend, s'étend, se détend... Ma décadence c'est la fin du mensonge, la fin d'une petite chose toute simple, un masque qui ne tombe pas mais qui se sculpte et se déforme pour se reformer d'une autre façon. Je me façonne, je me découvre, n'est-il pas normal que la décadence me turlupine alors ? Et puis, la décadence me fait rêver, elle me fait songer à toutes les expériences qui m'attendent, des expériences de dépravée, il faut que je distingue le tout et le rien, c'est ainsi.
"Ingénue" ? Ingénue, je suis. Je pense, donc je suis. Je suis donc je suis moi. Au fond, là haut, tout en bas de mon esprit, se côtoient les cubes lourds du sens des réalités et puis, plus on remonte l'escalier de ma pensée, plus les formes y sont légères et naïves. Il faut bien de tout cela pour vivre. Mais c'est avec la répartition de ces formes face aux expériences vécues, que se forge l'individu. Et puis ce mot, ingénue, lorsque je l'entend, j'imagine cet adjectif comme sensuel, sans tabous, qui se livre à vous et aux autres. C'est un peu la science de se mettre à nu, pour moi. Et c'est bien cela que je recherche présentement, être moi, me savoir, m'écrire.